← Back to home

Document 20-00380

AI Analysis

Summary: The document is a letter from the French Ministry of Justice to the US Department of Justice, explaining that French law prohibits the extradition of individuals who held French nationality at the time of the alleged offense. It cites relevant articles of the French Code of Criminal Procedure, specifically articles 696 and 694-4.
Significance: This document clarifies French extradition laws and policies, particularly regarding the extradition of French nationals, and is potentially important for international cooperation in criminal matters.
Key Topics: Extradition procedures in France French nationality and extradition International cooperation in criminal matters
Key People:
  • Philippe JAEGIÉ - Chef du Bureau de l'Entraide Pénale Internationale
  • Andrew FINKELMAN - Magistrat de liaison, Ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Paris

Full Text

MINISTÈRE DE LA JUSTICE Direction des affaires criminelles et des grâces Liberté Égalité Fraternité Sous-direction de la justice pénale spécialisée Bureau de l'entraide pénale internationale Paris, le 9 mars 2021 Monsieur le garde des Sceaux, ministre de la Justice à Department of Justice (D.O.J) Par l'intermédiaire d'Andrew FINKELMAN, magistrat de liaison Ambassade des Etats-Unis d'Amérique à Paris J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que la procédure et les conditions d'extradition sont régies en France par les articles 696 et suivants du code de procédure pénale. L'article 696-2 de ce code prévoit ainsi que « le gouvernement français peut remettre, sur leur demande, aux gouvernements étrangers, toute personne n'ayant pas la nationalité française qui, étant l'objet d'une poursuite intentée au nom de l'Etat requérant ou d'une condamnation prononcée par ses tribunaux, est trouvée sur le territoire de la République. » L'article 694-4 précise expressément que : « L'extradition n'est pas accordée : 1° Lorsque la personne réclamée a la nationalité française, cette dernière étant appréciée à l'époque de l'infraction pour laquelle l'extradition est requise ». Ainsi, le fait que la personne recherchée ait la nationalité française constitue un obstacle insurmontable à son extradition. Dès lors que cette nationalité s'apprécie au moment de la commission de l'infraction, la perte de la nationalité, postérieurement à la commission de cette dernière, est sans incidence sur la procédure d'extradition, et ne permet pas de lever cet obstacle. Le Chef du Bureau de l'Entraide Pénale Internationale Philippe JAEGIÉ 13, place Vendôme - 75042 Paris Cedex 01 Téléphone : 01 44 77 60 60 www.justice.gouv.fr DOJ-OGR-00001252